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TDF Aérien 3ième édition
Du 16 au 22 Mai 2024, les compères Jean-Yves BACLE, Jacques PALANQUE et Jacques VAN PRAAG à bord du F-GZBB ont bouclé leur troisième Tour de France.
Vous vous rendrez compte, en lisant leur compte-rendu, que ces vols sont une excellente expérience pour acquérir ou maintenir vos compétences, à moindre coût car on partage les frais, et dans une atmosphére conviviale.
Pour notre périple annuel, seul le DR400 F-GZBB (160 CV) était disponible. Cet avion possède deux particularités : pour configurer la radio en 8,33 kHz, il faut, à chaque mise ou remise en service, manipuler une petite séquence de boutons qui nécessite, sauf à l’avoir faite une dizaine de fois, une petite notice, fort bien faite par ailleurs, mais pas idéale si cela arrive en plein vol. Ensuite, cet avion est un peu juste en puissance délivrée, probablement du fait de son hélice à grand pas : on verra un peu plus loin que cela a failli nous jouer un sale tour.
Arrivant de La Baule, René BOSCARIOL, mon instructeur préféré, avait prévu un lâcher le samedi 19, mais la météo n’était pas d’accord et c’est le 20 qu’un petit vol entre Gaillac puis Graulhet confirma que j’étais encore apte à piloter.
Mercredi 22 mai : Lasbordes –Nîmes Courbesac. (JYB pilote)
Notre avion sort de l’atelier après sa révision périodique et nous décollons à 14h30, avec un grand beau temps. Le vent est plutôt portant. Tout est calme jusqu’à l’entrée dans la TMA de Nîmes Garons, où le contrôleur nous laisse tranquillement pénétrer (sous) sa zone afin d’arriver directement à Courbessac en suivant l’autoroute. Verticale faite, intégration et atterrissage en 36 « herbe ». Le plein est vite refait. Booking nous indique que l’hôtel Empire dispose d’une chambre à 3 lits et c’est aussitôt « booké », Un membre de l’aéroclub local vient discuter un peu avec nous et il nous propose gentiment de nous déposer à notre hôtel, puisque c’est sur sa route. Cet hôtel est bien situé, à deux pas du centre historique de la ville. Nous nous rendons illico à la maison carrée, puis aux arènes. Ces monuments, légués par la civilisation romaine sont effectivement impressionnants. Puis après un peu de détente bien méritée autour d’une bonne bière et un bon repas chez Brénus, nous rentrons reprendre des forces pour la journée de demain, dont la météo n’est guère encourageante.
Jeudi 23 mai : Nîmes ….Nîmes.
Levés tôt, comme d’habitude, nous quittons la chambre à 8h30 …pour la reprendre aussitôt, car la météo n’est définitivement pas favorable. Ça tombe bien, si on peut dire, car un petit incident va m’occuper toute la matinée : J’avais un abonnement au GPS avec Air Nav Pro, valide jusqu’au 30 mai et incluant la carte OACI au 500 millième, que je venais de renouveler sans (et à l’insu de mon plein gré) cette fameuse carte. Et là, je me rends compte que ANP, par excès de zèle sans doute, m’a déjà supprimé la-dite carte. S’en suit un échange de mails avec ANP pour leur faire admettre qu’ils me doivent la carte jusqu’au 30 mai. Ce qui est finalement obtenu. Mais que de temps perdu : le WIFI de l’hôtel est très, très lent et cela prend presque deux heures pour télécharger cette fameuse carte.
Tout ce petit souci étant réglé, nous reprenons le cours de notre visite de Nîmes que nous ne pouvons quitter sans avoir vu la Tour Magne. Le soleil tape déjà dur et nous gravissons (presque) allègrement les quelques dizaines de mètres de dénivelée pour voir ce que voyaient les romains du haut de cette tour de guet. Cet effort mérite bien un verre rafraîchissant, mais pas avant d’avoir visité le Musée de la Romanité (quantités de vestiges romains) et revu en détail les Arènes.
Après le déjeuner, nous nous rendons à l’Eglise de la Place Auguste, puis à la Cathédrale qui est comme il se doit en travaux et fermée ! Par respect des traditions, le dîner chez Madeleine est orienté local : brandade nîmoise, garbure de taureau… Nous avons parcouru 7 km à pieds et nous méritons bien notre repos à l’hôtel.
Vendredi 24 mai : Nîmes-Chambéry Aix les Bains (JVP pilote)
Le beau temps est au rendez-vous. On décolle de Courbessac dès 9 h. On passe aussitôt avec le contrôle de Garons…et le temps de dire que nous sommes en route pour Chambéry, le voyant (panne) charge-alternateur s’allume !! Nous informons Garons que nous les quittons pour revenir à Courbessac, tout en cherchant l’origine de la panne. Le disjoncteur n’y fait rien, mais une fois les interrupteurs « Batterie » et « alternateur » déclenchés puis réenclenchés, le voyant panne s’éteint. Nous prenons quelques minutes pour confirmer que tout va bien (il faut aussi refaire en vol la manip. 8,33 sur la radio !), revenons avec Garons. Fin de l’incident, probablement dû à un faux contact sur un des deux interrupteurs, ou mal enclenché(s).
Nous atteignons la vallée du Rhône au nord d’Avignon et la suivons jusqu’à Valence en suivant le cheminement proposé sur la carte à 1 700 ft, par Pont St Esprit, Bourg St Andreol, Montélimar, suivis par Provence puis Lyon Info. A Valence, nous contournons la CTR et commençons à monter au niveau 55, car les reliefs approchent. Nous restons cependant sous la TMA de Lyon et passons avec Chambéry. Il y a pas mal de cumulus et de reliefs sur notre route qui nous obligent à descendre tardivement. Nous avons une directe sur la 36 sur laquelle on se pose correctement au prix d’une série de S pour nous faire perdre le surplus d’altitude. Nous nous rendons immédiatement à la pompe à essence, mais devons attendre le préposé qui, d’abord occupé à avitailler un Pilatus, nous ignore superbement. Il faut aller le chercher au fond de sa baraque où il semble s’être réfugié. Il se montre alors plus coopératif. Plein fait et payé, avion parqué et seul sur le grand parking d’aviation légère, nous nous tournons vers Booking avec qui nous retenons l’hôtel Au Bec Fin, à Aix Les Bains. Le temps de boire un verre au bar de l’Aérogare, un taxi arrive et nous dépose à notre hôtel. Nous pensions pouvoir déjeuner au Bec Fin, mais nous sommes le bec dans l’eau car le Bec Fin ne fait plus restaurant. Notre hôtesse nous recommande le restaurant Auguste, juste au coin de la rue et ne le regrettons pas (veau de 7h, ravioles au fromage…)
Nous attaquons alors la partie sportive de notre balade : 3 km à parcourir à pied sous un vigoureux soleil (pas fou, JP trouve un bus pour s’éviter cette marche !) pour arriver au bord du Lac du Bourget, juste à temps pour voir le bateau (que l’on avait projeté de prendre pour faire un tour du lac) s’éloigner du quai, avec force de coups de trompe, comme pour se moquer de nous. Il nous faut attendre le départ suivant, dans une heure et demi, ce qui a l’avantage de nous laisser le temps de boire (et reboire) un coup. Enfin installés à bord du bateau, nous voyons arriver à toute vitesse depuis l’aéroport un grain impressionnant qui d’une part enlève toute visibilité, d’autre part soulève des vagues de 80 cm en un clin d’œil (vent évalué à 30 kt), et révèle que l’essuie-glace du bateau est cassé. Qu’à cela ne tienne, notre capitaine (de bateau-lavoir) navigue au radar et nous ramène sans encombre au port après avoir rempli son contrat malgré la tempête. Sagement, nous décidons d’attendre un bus pour rentrer vers notre hôtel car la pluie, bien que calmée, ne cesse pas. Une petite erreur d’appréciation nous fait descendre du bus 1,5 km trop tôt, que nous devons donc parcourir à pied, sous une petite pluie persistante. Histoire de rallonger encore un peu notre marche, nous allons boire un verre au Casino (évitant soigneusement de se laisser tenter par l’appât du gain avec les bandits manchots), puis trouvons, avec difficulté nécessitant de nombreuses recherches et aller-retour, un restaurant digne de ce nom, l’Ecuelle. Une raclette nous réconcilie avec la nature et rentrons ensuite à notre hôtel pour une nouvelle nuit réparatrice.
Samedi 25: Chambéry- Besançon Thise. (JYB pilote)
Dès 9 h, un taxi (le même qui nous avait déposé à l’hôtel hier et à qui j’avais pris –par erreur, je précise- son blouson) vient récupérer son blouson et nous dépose au terrain. L’aérogare est déserte et nous payons la taxe …par téléphone (la facture nous est aussitôt envoyée…par mail.) : c’est le progrès à tous les étages !! Nous nous rendons alors à l’aéroclub où nous sommes invités à prendre un café en attendant que la météo se dégage. Ce qui est fait au bout d’une bonne heure. Décollage à 10h30. On passe au milieu de nombreux cumulus, mais ce sont des gentils cumulus, dits de beau temps. Nous nous faufilons entre les TMA de Lyon et de Genève et il n’y a plus qu’à se laisser glisser jusqu’à Besançon-Thise. Le terrain en herbe est d’une douceur exceptionnelle, nous en verrons les conséquences demain. Comme d’habitude maintenant, nous sélectionnons un hôtel à 3 lits en trois minutes grâce à l’application Booking. Ce sera l’Ibis-Style. Un pilote ‘indigène’ (Alain) vient à notre rencontre pour discuter et découvrant que l’hôtel que nous venons de choisir se trouve en face de son appartement, il nous propose gentiment de nous y déposer. Il faut dire que son appartement est tellement près de notre hôtel qu’il gare régulièrement sa voiture sur le parking même de l’hôtel. Nous déjeunons sur place : on ne peut pas féliciter le chef cuistot, mais on fait avec. Nous devons ensuite aller chercher un bus (chercher, ça veut dire parcourir 2 km à pied sous le soleil), puis un deuxième bus qui nous déposera à la Citadelle. Le centre-ville est vaste et extrêmement animé, parcouru par des bus et des trams. La Citadelle est effectivement impressionnante, située haut comme il se doit, dominant les boucles du Doubs. Ses fossés qui l’entourent sont habités par des singes à longs poils et des espèces de mouflons qui semblent cohabiter pacifiquement. Nous visitons longuement l’exposition sur le thème de la Résistance et les camps de déportations durant la seconde guerre mondiale : encore et toujours les horreurs de la guerre, les dévouements et les sacrifices de quelques-uns. Avant de redescendre en ville, nous allons au bistrot de la Citadelle, mais il est 17h05 et celui-ci ferme à 17h00. Merci pour le service, on ira boire en ville !! Ce qui est fait. Reste à trouver un restaurant. Etrangement, on n’en trouve pratiquement pas dans le quartier, pourtant très animé, où nous nous trouvons. Nous atterrissons au restaurant la Coudée. Le serveur est sympathique, mais exotique (Indien, pour tout dire) et son service l’est tout autant : Ricard ressemblant plus à une anisette pâlotte, viande trop cuite… On se consolera en reprenant le bus pour rentrer à notre hôtel, lequel bus a son système de paiement en panne, ce qui nous fait un voyage offert gracieusement par la société de transports.
Dimanche 26 mai : Besançon-Thise> Besançon-La Vèze > Charleville-Mézières (JVP pilote)
Comme prévu, Alain nous prend à l’hôtel et nous dépose à l’aérodrome de Thise. Encore une heure d’attente pour que la météo se lève et nous embarquons. Décollage en 24, ou plutôt tentative de décollage car l’herbe est si moelleuse que l’avion s’y enfonce et la vitesse d’élan n’arrive pas à dépasser les 100km/h aux trois-quarts de la piste et nous interrompons le décollage. On refait une tentative en 06 (il n’y a pas de vent –ce qui est dommage- et la 06 est en légère descente). Mais c’est pareil, l’avion n’accélère pas suffisamment. Que faire ? Notre Alain, ayant observé la scène, nous appelle sur la fréquence (nous sommes en train de rouler vers le parking) et nous propose de déposer les deux passagers à Besançon La Vèze, à une dizaine de kilomètres d’ici, tandis que je décollerai seul à bord. Exactement la solution à laquelle je n’osais croire ! Le décollage se déroule alors sans problème et l’atterrissage à La Vèze, piste en dur, aussi. Les passagers récupérés, Alain indemnisé, la taxe payée, nous décollons sans souci pour Charleville. Le ciel reste couvert, mais le plafond est à 3 000 ft, la visibilité largement supérieure à 10 km et ce n’est pas les quelques petites pluies qui vont nous arrêter. Le bonheur de voler le dimanche, c’est que les (nombreuses) zones militaires sont inactives, ce qui nous permet de flâner un peu en allant suivre les méandres de la Meuse, juste après le VOR de Montmédy, via Sedan. Le terrain de Charleville est quasi désert. Il y a seulement un couple de pilotes belges qui nous propose de nous déposer à l’hôtel que nous venons de ‘booker’, après qu’on ait fait le plein d’essence à un automate. Bien pratique, l’automate à carte bancaire ! Décidemment, nous avons la chance de faire d’heureuses rencontres. Déposés à notre hôtel (Le Pélican), nous constatons que la réceptionniste ne vient qu’à 16 h. Par chance (encore), celle-ci apparait et accepte de nous donner la chambre réservée. Nous pouvons alors nous rendre au meilleur endroit de la ville : la place Carnot, magnifique copie de la place des Vosges à Paris. Une brasserie est encore ouverte, car il est déjà 15h, où nous nous contentons d’une salade composée pour faire vite. Nous traversons la ville jusqu’à la Meuse, côté Mézières et allons admirer la Cathédrale, qui est en fait quasiment abandonnée et en piteux état. La ville est déserte et nous sommes heureux de trouver une pizzéria, tenue par des marocains, pour nous sustenter (1 seule grande pizza pour nous trois) avant de revenir à l’hôtel.
Lundi 27 mai : Charleville – Autun (JYB pilote)
Nous aurions bien voulu aller à Cherbourg, mais les prévisions météo n’y sont pas bonnes du tout et nous préférons choisir Autun, qui offre de bonnes perspectives. Un taxi nous dépose à l’aérodrome qui est désert et fermé. Nous devons téléphoner au président de l’aéroclub local pour trouver le portillon d’entrée sur le terrain. Le ciel est encore bien chargé et des stratus trainent encore, nous obligeant à patienter, tout en discutant avec un jeune pilote local qui vient d’arriver. On a beau avoir de l’expérience, les jeunes nous surpassent dans l’utilisation des moyens modernes de navigation : il nous montre comment un simple double clic dans SDVFR fait apparaitre en temps réel les zones militaires actives sur notre route. Pratique, hein ? Le plafond est monté à 2 800 ft, la visibilité sup. à 10 km. Décollage, contournement des zones militaires et attente 5 mn (sur conseil de Bâle Info) au-dessus de Clamecy pour traverser la R45S3 qui se désactive à midi pile. Comme souvent, le terrain d’Autun est absolument désert. Nous réservons notre ‘hôtel’ : ce sera l’Abbaye St Lazare et appelons un taxi. Coup de chance extraordinaire, le taxi est juste en train de revenir d’une course et il se trouve à 100m de l’entrée de l’aérodrome ! Il nous dépose devant la Mairie où se trouvent deux restaurants dont l’un fait notre affaire. Puis nous nous rendons à cette Abbaye dotée ancien cloître, réaménagé en maison de retraite ‘civile’ et qui a réservé deux ou trois chambres pour des clients de passage. Peut-être pour rajeunir la moyenne d’âge des pensionnaires ? Quoiqu’il en soit, nous disposons là d’une très belle suite (2 chambres avec salon), bien placée au centre-ville. En attendant que la chambre soit disponible, visite de la Cathédrale une merveille de l’art roman. La découverte de la ville commence ensuite par un joli passage commercial (genre passage Pommeraye, pour ceux qui connaissent Nantes), puis un crapahut (sous un beau soleil !) jusqu’aux ruines de l’amphithéâtre romain, retour par la porte St Gilles, autrefois sur les remparts de la ville, quasi disparus aujourd’hui. Nous retournons place de la Mairie où un bistrot, bienvenu après ces quelques kilomètres de marche, nous permet de nous désaltérer et reprendre des forces qui vont nous mener au restaurant Le Petit Rolin, tout près de la Cathédrale St Lazare. Ce restaurant est à recommander : cadre ancien, service impeccable, prix corrects. JP a décidé de nous offrir une excellente bouteille de vin, un Mercurey, qui rehausse le tout, mais pas l’addition… Retour tardif à L’Abbaye et coup d’œil au compteur : 6 km à pied parcouru, un peu en dessous de notre moyenne journalière !
Mardi 28 mai : Autun – Gap. (JVP pilote)
Malgré notre demande téléphonique, le préposé à l’essence de l’aéroclub d’Autun ne donne pas signe de vie. Tous calculs faits et refaits, nous décidons que nous avons assez d’essence pour les quelques 200 NM qui nous séparent de Gap. Comme presque d’habitude, quelques brumes matinales nous retiennent encore une demi-heure. Nous volons juste au-dessous des nuages, soudés, et même parfois entre ceux-ci, tout en slalomant entre les différentes zones militaires actives (ils sont bien encombrants, ces militaires, n’est-ce pas ?) et aussi en évitant les TMA et autres CTR de St Yan, Clermont Ferrand, St Etienne. Comme d’habitude, vers le col de la République, nous apercevons au loin la clarté lumineuse de la vallée du Rhône. Nous rejoignons le fleuve à St Rambert, Valence et à Livron-sur-Drôme, nous prenons plein Est, suivant justement la Drôme qui est VFR (Voie Ferrée Route !) Elle nous mène à Aspres, puis à Gap. Là, petite angoisse car nous avions bien vu un Notam qui déclarait le terrain fermé de 10h à 12h (donc 12 à 14 h locale, et il est 11 h locale), mais le contrôleur de Gap nous dit que c’est de 8 à 10 (donc 10 à 12 h locale). Donc fermé ! Mais gentiment, le contrôleur nous dit que « puisque vous êtes là, vous êtes autorisés » Nous passons donc par les points N, E, E1 et nous posons derrière un hélico. Ravitaillement en essence fait, nous décidons de monter voir le contrôleur dans sa tour pour nous expliquer. Il nous montre ‘son’ Notam indiquant 8 à 10 h, et sommes incapables de retrouver ‘notre’ Notam, que nous sommes certains d’avoir tous lu sur le site de SIA la veille, qui indiquait 10 à 12h (probablement exprimé en heure locale ?) …et qui a disparu du site. Bizarre. Mais sans conséquence, heureusement.
Nous déjeunons au restaurant de l’aérodrome, au spectacle de parachutistes qui n’arrêtent pas de sauter sur le terrain, ‘bookons’ un hôtel situé en pleine montagne, entre Gap et Tallard, mais sommes incapables de trouver un simple taxi pour nous y rendre. Nous devons donc annuler la réservation de l’hôtel et en choisir un autre, Le Cap, situé à 500 m de l’aérodrome. La chambre (double) est un peu chère, mais on a fait des économies de taxi. On s’y retrouve donc. JP reste à l’hôtel pour ‘ surveiller’ ce qui se passe à Roland Garros. Les deux plus courageux partent en expédition à Tallard (c’est curieux : jusqu’à présent, nous avons toujours volé sous les nuages et marché en plein soleil !). Le château vaut le coup d’œil, mais il est fermé. C’est aussi bizarre, cette manie de construire les châteaux sur des hauteurs que l’on doit gravir! Nous redescendons vers le centre-ville, avec ses ruelles sympas, et son bistrot bien placé. Comme il se fait tard, nous cherchons – en vain- un restaurant. Nous ne trouvons qu’un Kebab Libyen qui nous permet de découvrir la cuisine (rapide) de ce charmant pays : une sorte de galette fourrée, pleine de choses plus ou moins inconnues, mais finalement pas mauvaise du tout, bien qu’un peu roborative. Retour à l’hôtel, toujours à pieds (ça use les souliers, tant de kilomètres !).
Mercredi 29 mai : Gap – Millau (JYB pilote), puis Millau – Lasbordes (JVP pilote).
Pas question d’attendre jeudi pour rentrer car autant il fait (à peu près) beau ce mercredi, autant la pluie est annoncée pour jeudi. Joli décollage entre les massifs montagneux. La vallée du Rhône est traversée du côté de Pont St Esprit. La route est ensuite dégagée jusqu’à Millau, laissant sur notre côté droit quelques mauvais grains. Atterrissage à Millau, désert comme il se doit. Le restaurant-self se trouve à 300 m de l’aérodrome au bord de l’autoroute, mais accessible depuis le terrain. Puis nous réembarquons pour la dernière étape jusqu’à Lasbordes, parcourue comme si c’était un vol local, moyennant tout de même un crochet pour admirer une fois de plus le viaduc de Millau et survoler Ambialet et le méandre du Tarn sur lequel a été installé une centrale hydro-électrique.
Essence de l’avion complétée, lavage, rangement du kit de voyage (nous n’avons pas eu besoin de compléter le niveau d’huile), travail papier effectué, le tour est terminé.
Ce que nous retiendrons de ce voyage : Choisir ‘sa’ météo, c’est-à-dire n’avoir aucune contrainte et aller là où il fait beau. Préférer des terrains en herbe, souvent déserts, donc sans contrainte. Mais utiliser un avion suffisamment puissant car ces terrains sont parfois courts, mal tondus, et si la pluie a eu le mauvais gout de le détremper, le décollage peut devenir critique, voire impossible. Toutes les villes sont belles et présentent un intérêt (même s’il faut parfois le chercher). Et les gens que l’on rencontre au hasard de ces arrêts sont toujours très sympas., pour peu qu’on aille au-devant d’eux. Accessoirement, une bonne forme physique n’est pas inutile, car nous avons marché à pied, souvent sous un bon soleil, une moyenne de 6,5 km par jour… Quant à l’équipier qui nous accompagnait, il faut saluer son stoïcisme et la confiance qu’il avait envers ses deux pilotes !
Jacques VAN PRAAG La Baule, le 04/06/2024
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